Septembre 2022
Par une fin d’après-midi du mois d’août, j’étais assise sur un bloc de béton au bord de l’eau à Verdun avec des ami.e.s. Des éphémères se sont mises à se poser sur nous, sur nos jambes, nos bras, notre tête. Elles se tortillaient dans de drôles de mouvements et ça nous a pris un moment pour comprendre qu’elles muaient. Pour certaines, le processus était rapide. Mais d’autres n’arrivaient pas à sortir de leur ancienne peau et sont mortes sur le béton. Nous avons remarqué que dès qu’elles avaient les ailes dégagées, elles repartaient dans le ciel, leur peau pendant encore sur leur corps. Nous nous sommes imaginé qu’elle séchait dans les airs et qu’éventuellement elle tombait.
À travers ma performance, j’ai joué une éphémère et tenté de recréer leur expérience. J’ai tissé mon costume en m’imaginant de quoi ma peau aurait l’air si je muais moi aussi. J’ai voulu rendre hommage à un moment d’amitié et d’observation.